mardi 2 octobre 2012

À qui la faute ?







Crédit : PHILIPPE DESMAZES / AFP



Tout d'abord, je voudrais adresser mes condoléances aux familles de Kevin et Sofiane. Ces jeunes nous ont quitté trop tôt. Sachez que je compatis et comprends votre douleur, je vous souhaite du courage pour traverser cette souffrance.
Gardons ces actes en mémoire, ainsi nous pourrons avancer et évoluer pour que cela ne se reproduise plus.

Grenoble et son agglomération sont sous les feux des projecteurs toujours et encore pour de tristes raisons : banditisme, braquage, crime, drogue, arme, règlements de comptes. Souvent des innocents sont pris dans l’engrenage, balle perdue, prise d’otage et comme dernièrement avec ces actes barbares dus à un mauvais regard.
Des questions se posent : à qui la faute ? Est-ce un problème d'insécurité ou d’éducation ? Faut-il plus de moyens pour les forces de l’ordre ? Devons-nous être encore plus répressifs ou tenter de nouveau le dialogue social ?

Dans les quartiers dits sensibles, ces actes étaient commis par le passé, par des individus d’un certain âge, c'était la génération « Scarface ». Aujourd’hui les protagoniste sont de plus en plus jeunes, pour ma part je les nommerais génération « Zepekenio », du nom de personnages de film tourné dans les favélas du Brésil. Un groupe de jeunes sans foi ni loi voulant prendre le pouvoir au plus vieux par la force en agissant en bande et en commettant des actes d’une grande violence.
Il est évident que la jeunesse de notre pays est à la dérive, sans repère, sans valeur, rien n’est fait pour inverser la tendance. Certes, la crise économique n’aide pas, mais nous dresser les uns contre les autres n’arrangera rien non plus. Car dans le contexte actuel, il serait facile de montrer du doigt les uns ou les autres. Ne tombons pas dans l’écueil de la stigmatisation.
Ne fermons cependant pas les yeux, il y a un réel problème dans nos quartiers, dans nos banlieues. La drogue, les armes sont les principales causes de ces dérives. Remplaçons les par l'éducation, la formation, l’emploi. Prenons conscience des enjeux car nous sommes au bord d’une crise morale.

L’heure n’est plus à chercher les coupables mais à se rassembler pour trouver des solutions efficaces. 


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